Jours fériés légaux en RDC : 6 avril couronne le combat de Simon Kimbangu

Publié par: Celcom / USK - Kinshasa.

Jours fériés légaux en RDC : 6 avril couronne le combat de Simon Kimbangu

C’est désormais officiel ! Le 6 avril figure désormais au nombre de 9 autres jours fériés légaux en République démocratique du Congo, à savoir le 1er janvier : jour de l’An ; le 4 janvier : Martyrs de l’indépendance ; les 16 et 17 janvier : Héros nationaux Laurent-Désiré Kabila et Patrice-Émery Lumumba ; le 1er mai : fête du travail ; les 17 mai : journée des Forces armées et de la police ; le 30 juin : fête de l’indépendance ; le 1er août : fête des parents et le 25 décembre : la fête de la Nativité.
La journée du 6 avril est consacrée jour férié légal en République démocratique du Congo. Et ce, au terme de l’ordonnance n°23/042 du 30 mars 2023 du chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi.
A en croire ce document, le 6 avril est désormais une journée fériée légale dédié au combat de Simon Kimbangu et à la conscience africaine.
Cette reconnaissance passe aux yeux des fidèles kimbanguistes comme est une grande victoire, car cette journée consacre le couronnement du combat du prophète noir de son œuvre prophétique et messianique, celui-là même qui est l’origine de l’Eglise de Jésus-Christ sur la terre par Son Envoyé Spécial papa Simon Kimbangu, communément appelée Eglise kimbanguiste dont le siège est établi dans la cité de N’Kamba, la Nouvelle Jérusalem, dans le territoire de Mbanza-Ngungu, province du Kongo Central, en République démocratique du Congo.
Dans le milieu des fidèles kimbanguistes, la lecture de cette ordonnance a suscité une explosion de joie et de liesse populaire. De manière officielle, l’Eglise va se prononcer par rapport à cet événement. Depuis la ville de Brazzaville où il séjourne depuis quelque temps, le chef spirituel et représentant légal de l’Eglise ne manquera pas de féliciter le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi et le gouvernement de la République, pour avoir mis en œuvre cette mesure.
Mais d’ores et déjà, le professeur Blaise Muya a eu une double réaction.
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« En tant que patriote et nationaliste, c’est une satisfaction de savoir qu’un des nôtres, un précurseur du nationalisme congolais soit reconnu par les institutions nationales, notamment la Présidence de la République qui prend une ordonnance reconnaissant le mérite de Simon Kimbangu, déjà en 1921, a commencé à lutter contre les injustices, mais aussi de quelqu’un qui a bénéficié de l’apport spirituel de Jésus-Christ pour qu’il ait le pouvoir de protéger l’homme noir comme tout être humain face à l’injustice qu’il subissait de la part du colonisateur. La seconde réaction, c’est le mérite que Simon Kimbangu devait avoir depuis 1959 quand fut reconnue l’église kimbanguiste. Aujourd’hui, près de 64 ans après qu’on lui reconnaît ce mérite.
C’est une fierté et une reconnaissance à Simon Kimbangu. Nous qui croyons en lui pensons que le moment est arrivé, selon la prophétie faite par Simon Kimbangu lui-même que sa reconnaissance sera faite par un jeune chef d’Etat », a-t-il confié.
Avant d’ajouter que Félix Tshisekedi, le 5è président de la RDC, a une mission pour cette nation. Son avènement coïncide à un moment inattendu. Dans ses actions, il surprend tout le monde.
L’action de Simon Kimbangu
Le prophète Simon Kimbangu débute son ministère apostolique à la date du 6 avril 1921 à la Mission Baptiste de Ngombe-Lutete, dans la province du Kongo Central. Ce 6 avril-là, son ministère religieux débute par la guérison d’une jeune femme.
Simon Kimbangu devient prédicateur qui commence à prêcher en 1920 l’amour du prochain dans les rues de la cité. Il fonde en 1921 à N’Kamba un mouvement religieux qui donnera naissance au kimbanguisme
Né le 12 septembre 1887 à N’Kamba dans l’actuel Kongo Central et mort le 12 octobre 1951 dans la ville d’Elisabethville (actuel Lubumbashi), Simon Kimbangu est considéré par ses fidèles comme un « envoyé spirituel » congolais. Arrêté et jugé, il meurt après une longue détention d’une trentaine d’années.
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Après la condamnation de Kimbangu, les autorités coloniales tentent de briser son mouvement, notamment en reléguant ses principaux disciples dans d’autres régions du pays. Malgré cette répression, le mouvement ne cesse de gagner en importance.
En 2021, environ 10% des croyants congolais se réclament de l’église Kimbanguiste.
À l’époque contemporaine, cette église s’institutionnalise. Elle s’est établie dans plusieurs pays. À la mort de Simon Kimbangu, c’est son fils Joseph Diangienda qui prend la tête de l’église jusqu’à sa mort survenue le 8 juillet 1992, avant d’être remplacé par son frère Paul Salomon Dialungana Kiangani (1992-2001) puis par son petit-fils Simon Kimbangu Kiangani.