L’Université Simon Kimbangu USK tire son origine de la prophétie de Papa Simon KIMBANGU en 1921 lorsqu’en quittant le village Mbanza Sanda pour regagner Nkamba, son village natal et se livrer aux autorités coloniales pour son arrestation le 12 septembre 1921, en traversant un village sur son parcours, les enfants abandonnèrent les salles de classe dans l’intention de le suivre. Papa Simon KIMBANGU s’arrêta et s’adressa aux enfants en ces termes :« Rentrez dans les classes des blancs, au temps à venir, nous construirons nos écoles et nos hautes écoles où les enfants de tous les peuples recevront une instruction de haut niveau qui leur permettra de concilier la science et la religion d’une part, et de faire de cette terre un réel oasis de paix où toute l’humanité cherchera la face de Dieu d’autre part » .
La période qui avait suivi, fut celle de la répression et de la persécution du mouvement que Simon KIMBANGU venait d’initier. Pendant plus de 40 ans, plus de 37.000 familles furent déportés de leur terroir et 150.000 personnes tombèrent en martyr. En plus, les enfants des adeptes de Simon KIMBANGU furent chassés des écoles des missionnaires blancs, ce qui conduira à la création des écoles kimbanguistes en 1960 sous la direction de Joseph DIANGIENDA, fils cadet de Simon KIMBANGU et Premier Chef Spirituel et Représentant Légal de l’Eglise Kimbanguiste. L’avènement de ces écoles ne sera pas favorable à la création d’une université kimbanguiste parce que le contexte de l’époque fut dominé par le monopole de l’Etat dans le domaine de l’enseignement supérieur et universitaire. Seules trois universités existaient : l’Université Lovanium (créée en 1954 par l’Eglise Catholique et nationalisée dans la suite), l’Université Officielle du Congo (créée en 1956, seul établissement de l’Etat) et l’Université de Kisangani (créée en 1963 par l’Eglise Protestante et nationalisée également). Pris par le poids de la poussée démographique de la population estudiantine en rapport avec le infrastructures existantes, l’Etat congolais dut renoncer en 1989 à la politique du monopole tout en incitant les Eglises, les privés à lui emboîter le pas dans le domaine de l’enseignement supérieur et universitaire.
Ce fut alors l’avènement des Etablissements du secteur privé dont l’Université Simon Kimbangu, en sigle U.S.K. Comme bien d’autres universités du secteur privé, notre université fut provisoirement autorisée à fonctionner par l’Arrêté du Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire en 1994, année du début des enseignements et fut définitivement agréée par le Décret Présidentiel du 12 Juin 2006 comme Etablissement d’Enseignement Universitaire d’utilité publique dotée d’une personnalité juridique propre.
L’Université est située à Kinshasa en République Démocratique du Congo sur l’avenue Bongolo n° 44 dans la Commune de Kalamu. Elle dispose d’un site de 500 Ha à Lutendele dans la banlieue de la Capitale (environ 25 Km du Centre-Ville) où se trouve implantée la Faculté de Théologie, et aussi, seront construites d’autres nouvelles facultés.
L’Université Simon Kimbangu USK appartient à l’Eglise Kimbanguiste qui est son Pouvoir Organisateur. A la tête, elle est représentée par le Grand Chancelier qui est le Chef Spirituel et Représentant Légal de l’Eglise. Les autres organes de l’université sont : le Conseil de l’Université, le Comité de Gestion, les Conseils des Facultés et les Conseils des départements.
L’Université dispose d’un Personnel Académique, Scientifique et Administratif recruté parmi les meilleurs du pays. Comme toute institution d’enseignement supérieur et universitaire congolaise, notre université milite pour se doter davantage des Professeurs à Thèse et assurer ainsi la relève. Comme on le sait, la formation d’un Professeur à Thèse est coûteuse. C’est le lieu ici pour nous de lancer un appel pathétique de secours pour nous venir en aide dans ce domaine de formation post-universitaire.
L’Université Simon Kimbangu USK organise cinq filières au sein desquelles évoluent les nationaux et les étrangers en provenance de la République du Congo, d’Angola, du Cameroun, du Tchad, de la Guinée-Conakry, etc.. Ces filières sont les suivantes : Médecine Humaine,Santé Publiques,Sciences Sociales Politiques et Administratives, Droit, Théologie.
Notre Faculté de Médecine Humaine se classe deuxième au pays après celle de l’Université de Kinshasa pour la réputation des Médecins formés.
L’enseignement universitaire suppose également la Bibliothèque et le Laboratoire. Pour les enseignements qui nécessitent la pratique, l’Université dispose des laboratoires de Médecine, d’Informatique auxquels s’ajoutent un hôpital universitaire et des centres médicaux pour la pratique et le stage des étudiants en Médecine. Ces supports didactiques exigent très souvent leur modernisation afin d’être au diapason de nouvelles techniques qui paraissent sans cesse. Ceci est d’autant vrai aussi pour la Bibliothèque universitaire où il faut une actualisation fréquente pour demeurer à la page. Comme on peut bien le constater, notre université a besoin de l’assistance des autres institutions universitaires qui ont une longue expérience et qui peuvent la partager avec des jeunes institutions privées comme la nôtre.
En outre, notre institution universitaire accorde une place de choix à la coopération en général et à la coopération inter-universitaire en particulier. Elle est membre du Conseil International des Universités dont le siège est à Ankara en Turquie, elle entretient une coopération fructueuse avec l’Université d’Alcala en Espagne, l’Université Centrale de Tunis et en perspective, elle est en pourparlers avec quelques universités notamment les universités sud-africaines, américaines, portugaises, angolaises, indiennes… Dans un monde qui est devenu complémentaire, l’Université Simon KIMBANGU n’entend pas évoluer en vase clos. Elle s’ouvre aux autres et attend recevoir d’eux et leur offrir ce qu’elle peut.
Il n’existe point d’université sans la Recherche. Depuis sa création en 1994, l’U.S.K. s’est engagée, à côté de l’enseignement, à la recherche scientifique. Elle a créé un Centre de Recherche et d’Education Permanente, en sigle CREP. Au sein de ce centre, un chercheur de notre université a pu mettre au point une écriture que nous avons vite baptisée « Ecriture Négro-Africaine » qui est en réalité une Science à part entière à cause de ses implications dans plusieurs domaines de la Science.
Cette écriture que nous appelons « Sciences de Mandombe » a des implications en mathématiques, en géométrie, en art plastique, en architecture, en lettres, en mécanique, etc. En tant qu’écriture, elle peut également servir de système de codage dans la communication diplomatique entre le Ministère des Affaires Etrangères et ses représentations à l’étranger tout comme aussi pour les services de renseignements et de sécurité. En 2011, le Gouvernement congolais par son Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, a élevé son inventeur au Grade de Docteur Honoris Causa de l’Université de Kinshasa en même temps que ce dernier a été nommé au Grade de Professeur-Associé à la tête de l’Académie de l’Ecriture que le Ministre a instituée dans quatre principales universités du pays, à savoir l’Université Simon KIMBANGU, l’Université de Kinshasa, l’Université de Kisangani et l’Université de Lubumbashi. Cette écriture est reconnue par l’UNESCO, par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et par quelques universités étrangères notamment en Angola , au Congo , au Portugal, en France, en Allemagne …
En Juillet 2012, sous le Haut Patronage du Chef de l’Etat de la République Démocratique du Congo, notre université a organisé une Conférence Internationale sur Simon KIMBANGU dont le thème principal fut : « L’homme, son œuvre, sa contribution au processus de libération de l’homme noir ». Cette Conférence a connu la participation de 85 scientifiques de grande renommée qui sont venus de 34 pays non seulement de l’Afrique, mais de l’Europe, de l’Amérique, de l’Asie et de l’Océanie. Le mérite de cette Conférence est d’avoir introduit, dans le panthéon de l’histoire et de la connaissance universelle, le nom de Simon KIMBANGU. Dorénavant, celui-ci fait l’objet de sujet de recherche dans divers domaines des sciences humaines.
En perspective, l’Université Simon Kimbangu USK s’assigne comme objectif assurer un enseignement de haut niveau et de qualité aux étudiants. Cela passe par la formation des formateurs en vue de doter l’institution des enseignants qualifiés, compétents, dévoués et consciencieux capables de relever des défis cruciaux qui caractérisent le secteur de l’enseignement supérieur et universitaire dans nos Etats. Ce personnel académique devra être connecté au Monde afin d’assurer un enseignement qui répond aux standards internationaux. C’est ici que se focalise tous les efforts de l’Université afin d’entrer dans le processus de Bologne qui exige des infrastructures appropriées et la maîtrise des nouvelles techniques d’information et de communication.
Le Gouvernement de notre pays a manifesté son engagement ferme d’introduire au pays le système LMD (Licence, Master, Doctorat). C’est dans cet esprit que travaille l’université pour traduire dans le fait l’assurance – qualité qui est un préalable incontournable à la réalisation de ce système. Pour ce faire, l’Université a besoin d’appui nécessaire des bailleurs de fonds et des institutions philanthropiques, humanistes ou caritatives capables de l’aider à entrer dans ce navire de mondialisation et de globalisation. En clair, l’Université a besoin des bourses d’études de Troisième Cycle pour la formation des formateurs et aussi des équipements informatiques, didactiques, et médicaux et autres appropriés pour la promotion et la visibilité de l’Université.
Afin d’immortaliser la mémoire de celui dont l’université porte le nom, celle-ci se propose de créer un centre de documentation sur Simon Kimbangu, ce grand homme africain qui a marqué l’Histoire contemporaine en tant que précurseurs des indépendances africaines, fervent partisan de la Non-violence et grand défenseur de la cause des hommes opprimés.
L’Université Simon Kimbangu USK reste ouverte pour un partenariat fructueux et actif avec les institutions qui soutiennent l’Education en général et l’Enseignement universitaire en particulier. En définitive, l’université insiste sur le fait que tout ce qu’elle a pu réaliser pendant deux décennies dans le cadre de sa création, de son équipement et de son fonctionnement, elle les a réalisés exclusivement avec ses propres moyens modestes. C’est pour dire qu’elle tend ses mains à tous ceux qui peuvent accepter de l’accompagner.